Comment est fixé le taux du Livret A ?

Le Livret A reste le placement préféré des Français, et son taux de rémunération attire toujours l’attention. Mais comment est calculé ce taux qui influence directement les intérêts versés aux épargnants ?

Une formule encadrée par l’État

Depuis 2008, le taux du Livret A est déterminé à partir d’une formule élaborée par la Banque de France et validée par le gouvernement. Elle repose sur deux éléments principaux :

  • L’inflation : mesurée par la moyenne sur six mois de l’indice des prix à la consommation hors tabac.
  • Les taux interbancaires : en particulier la moyenne semestrielle du taux d’intérêt à court terme de la zone euro (le taux €ster, ex-Eonia).

Le taux théorique correspond à la moyenne de ces deux données, arrondie au dixième de point le plus proche.

Des révisions régulières

En principe, le taux du Livret A est actualisé deux fois par an : en janvier et en juillet. Toutefois, en cas de circonstances exceptionnelles — comme une inflation très élevée ou une variation brutale des taux — une révision exceptionnelle peut être décidée.

Exemple chiffré
Si, en janvier 2024, la moyenne semestrielle de l’€ster s’élève à 2,5 % et l’inflation à 3 %, la formule donnerait :

(2,5(2,5 % + 3 %) / 2 = 2,75 %(2,5

Dans ce cas, le taux applicable pour la période suivante serait de 2,75 %.

Le rôle du gouvernement

La formule donne une base de calcul, mais elle n’a pas valeur absolue. Le ministre de l’Économie et des Finances peut, sur proposition de la Banque de France, ajuster le taux pour tenir compte de la situation économique ou de la protection des épargnants.

Un outil au service du pouvoir d’achat et du logement social

Le taux du Livret A vise avant tout à préserver le pouvoir d’achat des épargnants face à l’inflation. Mais il joue aussi un rôle collectif : une partie des fonds collectés sert à financer le logement social et certains projets d’intérêt général.


En résumé : le taux du Livret A est défini par une formule intégrant l’inflation et les taux interbancaires, mais il reste modulable par les pouvoirs publics. Il s’agit d’un équilibre entre la rémunération de l’épargne et la stabilité économique.

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